Le compost, or noir des jardins

9 octobre 2015

Parfois qualifié d'or noir, le compost enrichit progressivement le sol en nutriments et stabilise son degré d'humidité. Voici quelques notions de bases à savoir et des conseils pour fabriquer son propre compost. Nous vous présentons ensuite un type de compost basé sur les lombrics.

Le compost, or noir des jardins

Notions de base

  • Pour réaliser un bon compost, les apports en matière carbonée (déchets secs, bruns et ligneux, comme les feuilles mortes) et en matière azotée (déchets verts, frais et humides, comme les tontes de pelouse) doivent être équilibrés.
  • La proportion idéale étant de 25-30 pour un, il faut apporter une quantité considérable de déchets bruns et relativement peu de déchets verts.
  • Le tas de compost doit être humide sans être détrempé. Si l'humidité facilite la dégradation de la matière par les micro-organismes, un excès d'eau aurait pour effet de créer des conditions anaérobiques (absence d'oxygène) nauséabondes, alors que les matériaux ont besoin d'oxygène pour se dégrader correctement.

Fabriquer son compost

  • Alimentez votre compost avec vos déchets de jardin bruns et verts, vos épluchures de fruits et de légumes, la paille ou la sciure constituant la litière de vos animaux herbivores (lapins par exemple), ajoutez-y une poignée ou deux de poudre d'os et de sang séché, et retournez-le au moins une fois par semaine.
  • Vous pouvez également y introduire du fumier de vache, de cheval ou de poule, ainsi que la poussière de l'aspirateur. Ajoutez-y un activateur pour élever la température et accélérer la décomposition.
  • Bien que les jardineries proposent des activateurs en poudre, la consoude, activateur naturel, est tout aussi efficace.
  • S'il existe une grande variété de composteurs prêts à l'emploi, vous pouvez aussi choisir de le fabriquer vous-même, sous la forme d'un bac en bois d'environ 1 mètre carré (9 pieds carré) de surface sur 1 mètre (3 pieds) de hauteur.
  • Il est utile de prévoir deux ou trois composteurs, à remplir successivement : lorsque le troisième est plein, le compost du premier est prêt à être utilisé.
  • L'apport de matière organique enrichit le sol et favorise une croissance vigoureuse des végétaux.

Lombricompostage

  • Les déjections des lombrics étant riches en nutriments, le lombricompostage constitue une source intéressante de fertilisant et un bon moyen de recycler les matières organiques molles.
  • Les lombricomposteurs s'achètent en jardinerie, par correspondance et sur Internet.
  • Ils se composent d'un empilement de trois ou quatre bacs percés. Le bac inférieur recueille le liquide s'écoulant des étages supérieurs, qui est ensuite prélevé et utilisé comme fertilisant.
  • Les lombrics sont installés dans le deuxième bac, garni de litière (fibre de coco par exemple). Les restes de nourriture sont déposés à l'étage supérieur.
  • Pour se nourrir, les vers migreront dans le bac supérieur, et les déjections ainsi produites (les turricules) pourront être utilisées comme engrais.
  • Seules quelques espèces de vers conviennent à cette utilisation. Le plus couramment utilisé est le ver de fumier (Eisenia foetida). Étant donné qu'il vous en faudra environ 1 000, le plus simple est de vous les procurer auprès d'un fournisseur. Les vers de terre ordinaires ne conviennent pas.

En faisant votre propre compost, vous éviterez l'achat d'engrais chimique. Vous pourrez ainsi développer un jardin biologique !

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