Les faits sur le test de l’antigène prostatique spécifique (APS)

27 septembre 2016

Il n'y a aucun doute que le test de l'antigène prostatique spécifique (APS) peut détecter le risque de développer un cancer de la prostate chez les hommes qui sont apparemment en bonne santé. Mais, certains disent que le test produit trop de résultats positifs erronés qui mènent à une chirurgie et des traitements non nécessaires. Ces lignes directrices vous en diront davantage.

Les faits sur le test de l’antigène prostatique spécifique (APS)

1. À qui s’adresse ce test?

Décider de faire une analyse sanguine qui détecte le cancer lorsqu'il est encore traitable est un choix d'une évidence flagrante. Pourtant, le test de l'antigène prostatique spécifique (APS), qui peut indiquer la présence d’un cancer de la prostate à un stade précoce chez les hommes, soulève la controverse depuis son introduction dans les années 1980. Il est difficile d'obtenir une réponse claire à ce sujet.

  • La plupart des groupes médicaux recommandent simplement aux hommes de discuter du test de l'APS avec leurs médecins. Beaucoup de médecins sont convaincus de l’importance du test de l'APS, en rappelant une diminution des décès liés au cancer de la prostate depuis l'introduction du test (même si on ne sait pas ce qui a effectivement causé cette baisse).
  • L'American Urological Association incite les hommes à subir un test de l'APS à partir de l’âge de 50 ans, ou de 40 s’ils présentent un risque élevé de développer un cancer de la prostate en raison de leur race (les hommes afro-américains courent un risque accru) ou de leurs antécédents familiaux de la maladie.
  • Entre temps, d’autres médecins soulignent que jusqu'à 30% des tumeurs détectées par le test de l'APS ou d’autres formes de dépistage du cancer de la prostate progressent très lentement, ne se propageront pas et ne seront mortelles.
  • Malheureusement, parce qu’il n'y a aucun moyen fiable de savoir si une tumeur progressera lentement, la plupart des hommes qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate précoce subiront une certaine forme de traitement, dont la chirurgie, pour le retrait de la glande, ou la radiothérapie pour détruire les cellules cancéreuses. Ces traitements sont généralement efficaces, mais peuvent causer des problèmes d'incontinence, de diarrhée et de dysfonction érectile.

2. Les «nouveaux» tests de l'APS sont-ils plus précis?

Peut-être. En observant dans quelle proportion progresse l'APS et par la mesure du taux d’APS libre, les médecins seront peut-être plus aptes à mieux établir un diagnostic.

  • De nos jours, plusieurs médecins suivent rigoureusement la progression de l’APS - autrement dit, surveillent l'évolution de la courbe d’APS chez un homme dans le temps.
  • Même si le taux d’APS dans le sang évolue naturellement à la hausse lorsqu’un homme prend de l’âge, une augmentation rapide peut devenir une source d'inquiétude.
  • Votre médecin peut vous informer sur les nombreuses variantes du test de l'APS qui ont été introduites au cours des dernières années et qui visent à le rendre plus précis.

Un des nouveaux tests de dépistage parmi ceux couramment utilisés est celui qui compare le taux d’APS (complexe) qui est lié à d’autres protéines dans le sang à celui qui circule librement, le taux d’APS libre.

  • Les hommes présentant des taux élevés d’APS libre (plus de 25%) ont un faible risque de développer un cancer de la prostate.
  • Une étude suggère que de mesurer le taux d’APS libre par rapport au taux d’APS total pourrait réduire jusqu'à 20% le nombre de biopsies inutiles.

3. Si vous avez fait un test de l'APS, devez-vous faire l’examen du toucher rectal?

Oui. Il est loin d'être parfait (et encore moins populaire), mais cet examen aide à mieux dépister la présence d’un cancer.

  • Les médecins effectuent le test en insérant un doigt ganté dans le rectum de l'homme pour palper la prostate en vue de détecter la possible présence d’excroissances anormales. Il n'est pas aussi précis que le test de l'APS.
  • Tout d’abord, un médecin peut palper uniquement l’arrière et les côtés de la prostate. De plus, les médecins ne s’entendent pas sur l'apparence d'une prostate anormale.
  • Une étude révèle que le test détecte moins de 60% des tumeurs de la prostate. Mais le test de l'APS et le toucher rectal pourraient permettre d’établir un meilleur diagnostic de cancer de la prostate.
  • Une étude réalisée sur 6 630 hommes a permis de conclure que de faire les deux examens permettraient de détecter 26% plus de tumeurs que s’ils avaient faits le seul test de l’APS.

Une mise en garde: faire les deux tests augmente également le risque d’obtenir un résultat positif erroné.

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